Les tee-shirts sont confectionnés avec du jersey de coton, une maille constituée de micro bouclettes, naturelle, solide, douce et souple. Ce tissu a également la capacité de s’enrouler sur lui-même quand on le découpe en bandes et de former spontanément un fil rond, facile à réutiliser. De plus, cette matière textile ne s’effiloche pas. Voir ici comment créer des pelotes de fil (trapilho) avec des tee-shirts.
Ce tapis fait maison est parfait pour apporter une touche de charme et de confort à une entrée, une chambre, une salle de bains…
Cadre
• 1 palette en bois ou cadre en bois d’environ 120 x 120 cm
• 64 pointes 30 mm à tête plate
• 2 baguettes en bois ou en bambou 10 mm
• 6 vis à bois 5 x 50 mm
Tapis
• 25 tee-shirts défraîchis (un trou
ou une tache discrète est acceptable) taille
adulte pour un tapis d’environ 60 x 110 cm
• Une paire de ciseaux
• Du fil et une aiguille
Lavage
• En machine à 40 °C, séchage au soleil si possible
Préparer le métier à tisser en fixant, tous les 2 cm, 32 pointes en haut et 32 pointes en bas sur les lattes du dos de la palette.
On obtient un rectangle d’environ 64 x 112 cm. Pour éviter que le tapis ne se déforme, visser de chaque côté une baguette ronde avec trois vis chacune. Prévoir un décalage de 1 cm entre les baguettes et la palette pour pouvoir passer le tissu.
Quelques pointes, une palette (120 x 120 cm sur l’image), des baguettes en bois (ou en bambou) et voilà un métier à tisser !
Créer la trame du tapis, à la verticale, en démarrant et finissant par un noeud solide sur les baguettes de bois. Former les rangées de fil en comptant deux clous par rang.
Pour raccorder deux fils entre eux, arrondir leurs extrémités et les superposer. Dessous, le fil qui se termine (rose) ; dessus, le fil ajouté (vert). Couper une fente sur les deux épaisseurs. Passer l’extrémité du nouveau fil dans la fente par le dessous et le tirer vers le haut pour former un noeud plat.
Commencer le tissage par le bas, avec un noeud sur la baguette et le premier fil de trame. Puis, passer la pelote sur, puis sous chaque fil vertical. Au rang suivant, ce sera l’inverse : dessous, puis dessus.
Astuce : soulever les fils du dessous et passer la pelote derrière eux. En fin de rang, le fil fait le tour de la baguette et du fil de trame accolé. Tasser délicatement les lignes avec les doigts ouverts en peigne.
Finir le dernier rang par un double noeud. Retirer les vis et faire glisser les baguettes hors du tapis. Décrocher l’ouvrage des clous. Réaliser une bordure tout autour en passant un « fil » dans les boucles du haut, puis en doublant le fil à l’intérieur des boucles du côté. Faire de même en bas, puis sur l’autre côté.
Réaliser un noeud final et rentrer le fil restant dans les points de tissage
précédents (comme en tricot).
Le recyclage des tissus – ressource rare et précieuse dans certaines régions du monde et à diverses époques – en tapis a toujours existé. Chaque contrée a produit ses techniques de récupération, avec ses couleurs, ses motifs, son type de tissage.
Si les tapis tressés produits par les pionniers pendant la conquête de l’ouest du continent américain à partir de vieux vêtements sont les plus connus – les plus anciens se négocient de nos jours à prix d’or –, il en existe bien d’autres : la lirette charentaise, les tapis Boucharouite (« bouts de chiffons » en berbère) de l’Atlas marocain, les tapis Amish, les crochetés et, enfin, les tissés présentés dans cet article.
Ce tapis 100% coton upcyclé mesure ~ 60 x 110 cm
Comme pour les tapis traditionnels, plus ils sont anciens, délavés, plus ils ont vécu, plus ils ont de valeur. Beaucoup de personnes créatives et de designers textiles s’ingénient à recycler en tapis des lanières de jeans, de cuir, des chutes de production textile, divers tissus, de la laine ou des fils de coton selon des méthodes très variées, en n’hésitant pas à mixer les approches. Les formes des tapis peuvent être ovales, rectangulaires, rondes et leurs tailles sont fonction de la grandeur des métiers à tisser.
© images : Esprit Cabane
La déco éthique: Pour une approche sensible et engagée de la décoration
Emmanuelle Mayer
Décorer sa maison sans détruire la planète ni la santé de ses habitants nécessite de choisir des produits et matériaux éthiques, en évitant les pièges du greenwashing. Mais il s'agit surtout d'adopter une nouvelle approche de la décoration : une approche sensible et engagée, pour répondre à la fois aux besoins des habitants et aux enjeux écologiques et sociaux.
C'est cette vision, qui fait rimer éthique et esthétique, qu'Emmanuelle Mayer, journaliste spécialisée dans l'habitat, nous propose d'explorer dans cet ouvrage, illustré de reportages inspirants.
Un cahier de matériaux pour la finition des sols et des murs, l'aménagement ou la décoration, renseigne le lecteur sur la composition d'une peinture, le mode de fabrication d'un panneau de bois ou le pays de production d'une chaise en métal... et lui permet de faire des choix éclairés sur ce qui semble le plus adapté à son aménagement, car de la même manière qu'il est important de connaître ce que l'on met dans son assiette ou sur sa peau, il est essentiel de s'intéresser à ce que l'on met dans notre maison !
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