Cet article a été rédigé en collaboration avec Nolwenn (@Nolwennherbaliste), diplômée en herboristerie, qui anime des ateliers découverte en Bretagne. Elle nous guide dans la découverte de l’ortie, cette plante majeure dans le domaine de la cuisine sauvage et de l’alimentation naturelle.

L’ortie, la reine des plantes sauvages, porte naturellement en elle un concentré de vitamines et de minéraux

Trois façons simples d’ajouter l’ortie dans son alimentation

1. Faire infuser l’ortie en tisane
C’est le plus facile : Faire infuser 5 gr de feuilles séchées dans 200 ml d’eau frémissante pendant 30 minutes. L’infusion d’ortie apporte 200 mg de magnésium, soit la moitié de l’apport quotidien recommandé. Si la tisane est préparée avec de l’ortie fraîche, il faudra compter 20 gr de feuilles.
En cure de trois semaines, on peut boire jusqu’à un litre d’infusion par jour (préparée avec 20 à 30 gr de feuilles séchées ou 100 gr de feuilles fraîches pour un litre d’eau).

Une simple infusion d’ortie est à la fois reminéralisante, anti-inflammatoire, anti-histaminique, soutient les surrénales et régule le cycle féminin

2. L’ortie remplace avantageusement les épinards
Les feuilles d’ortie se cuisinent comme les épinards (à l’étouffée, à la vapeur, en gratin) et peuvent s’intégrer dans un dhal de lentilles, une soupe à base de pommes de terre ou de courge, des feuilletés au fromage de chèvre… ou toute autre recette qui utilise des légumes à feuilles (cotes de blettes, épinards, cresson).

Les feuilles d’orties, une fois cuites, perdent leur pouvoir urticant et peuvent facilement remplacer les feuilles d’épinards

3. L’indispensable poudre d’ortie
Les feuilles séchées sont broyées au mixeur et stockées dans un bocal. En plus des vitamines et des minéraux, 100 gr de feuilles séchées d’orties apportent jusqu’à 40 gr de protéines. Indispensable pour les végétariens, les enfants en période de croissance et les personnes de plus de cinquante ans pour prévenir la fonte musculaire.

La poudre d’Ortie que Nolwenn a toujours chez elle et qu’elle utilise en cuisine

Comment récolter et faire sécher l’ortie ?

L’idéal est de récolter au printemps les jeunes pousses de feuilles d’ortie (après la floraison, les feuilles d’ortie accumulent plus de cristaux d’oxalate de calcium, qui peuvent devenir irritants pour les reins). Les mettre à sécher dans un endroit frais et ventilé, sans soleil direct (dans des cageots empilés les uns sur les autres par exemple). Les graines se récoltent en été ; les faire sécher bien égrenées sur des torchons.

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L’ortie, un super aliment aux nombreux bienfaits

Riche en protéines, cette plante est à la fois dépurative, reminéralisante, anti-inflammatoire et tonique. Voici la (longue) liste de ces bienfaits :

Détoxifiante, dépurative & nettoyante
L’ortie permet d’éliminer efficacement les toxines accumulées dans l’organisme.
Comment consommer l’ortie pour se détoxifier ?
En tisane ou en décoction

Anti-inflammatoire et antidouleur, articulations douloureuses
Elle est particulièrement recommandée pour atténuer les douleurs articulaires, l’arthrite, les rhumatismes et les tendinites.
Comment utiliser l’ortie pour soulager les douleurs ?
En tisane, en application de macérat huileux ou de cataplasmes

Reminéralisante et fortifiante, lutte contre l’anémie
Cette plante sauvage apporte du fer (3 fois plus que les épinards !), du calcium, du magnésium (20 gr de feuilles d’ortie en tisane fournissent env. 200 mg de magnésium !), de la silice et de la vitamine C (7 fois plus riche en vitamine C que les oranges !)
Comment consommer l’ortie pour se reminéraliser ?
En pesto, en poudre (pour agrémenter les soupes, les salades, les plats), en infusions ou en sirops

Régulatrice du système hormonal
Chez la femme, l’ortie contribue à réguler les cycles et à réduire les inconforts associés à la ménopause grâce à son effet sur les hormones.
Comment consommer l’ortie pour soulager les douleurs menstruelles ?
En tisane ou en gélule

Les graines d’ortie, à récolter l’été et à faire sécher, sont des compléments alimentaires prêts à l’emploi (!) à saupoudrer pour agrémenter vos plats

En complément au plantain pour les allergies saisonnières
L’ortie a un effet anti-histaminique. Au quotidien, une tisane d’ortie et de plantain (quelques semaines en amont de l’arrivée des pollens et pendant) soulage les désagréments.
Comment utiliser l’ortie contre les allergies ?
En tisane thérapeutique

Une alliée pour les hommes
La racine d’ortie freine l’augmentation du volume de la prostate
Comment consommer la racine d’ortie pour prévenir les problèmes liés à la prostate ?
Saupoudrer de la poudre de racine dans les plats

Idéale pour stimuler la pousse des cheveux
Grâce à sa richesse en silice et en soufre, l’ortie prévient la chute des cheveux, lutte contre les pellicules et les irritations du cuir chevelu.
Comment utiliser l’ortie pour fortifier et assainir ses cheveux ?
Sous forme de masque, de lotion capillaire (macérat ou décoction) et/ou d’infusion

Pour rebâtir les reins et les surrénales
La graine d’ortie a le vent en poupe dans la communauté herbaliste américaine, elle permettrait de réparer les reins abimés.
Comment utiliser l’ortie pour soutenir ses surrénales ?
En poudre à saupoudrer sur les plats

Le portrait de Nolwenn Herbaliste

Cette bretonne, sensible au végétal, se présente : « J’ai vécu presque la moitié de ma vie à l’étranger. Mes expériences de vie sur presque les cinq continents m’ont permis d’acquérir une belle sensibilité au vivant, de rencontrer une grande diversité et de vivre immergée dans le végétal, notamment lors de mes six années passées en Amazonie. »
Installée dans le Finistère en Bretagne depuis 2023, l’envie de mieux connaître les plantes qui l’entourent a poussée Nolwenn à suivre la formation dispensée par l’école bretonne d’herboristerie (une des 5 écoles certifiés par l’état). Ce cycle « Connaissance et usages des plantes aromatiques et médicinales  » dure deux ans. « Cette formation m’a permis de mettre un vrai pied dans le monde végétal et d’en appréhender son infinie richesse ! »

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L’instagram de Nolwenn : @Nolwennherbaliste
Ecole Bretonne d’Herboristerie : ebh.bzh

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