Le Bokashi est une technique de compost qui nous vient du Japon. Bokashi signifie littéralement matière organique fermentée. Il est très pratique et très utilisé dans les milieux urbains car il a beaucoup d’avantages : ce système de compostage n’a besoin que de très peu de place (un simple seau suffit) et il est sans odeur. Longtemps cantonné à l’univers de la permaculture, cette technique simple fait désormais des émules dans les villes.
Le bokashi est idéal dans une cuisine en ville
Que peut-on mettre dans le Bokashi ?
Toutes les matières organiques qui proviennent de la cuisine, des plantes ou des fleurs : les restes alimentaires (poisson, viande, fromage), les épluchures, les coquilles d’oeufs, les déchets de jardinage, les fleurs fanés, les restes de thé ou de tisanes, les marcs de café et même les peaux d’agrumes ou les mouchoirs en papier coupés en petits bouts. On évite les jus de fruits (trop acides), le vinaigre, l’huile, le lait et l’eau.
Les déchets verts en petite quantité peuvent aller dans ce compost hors sol
Le Bokashi, comment ça marche ?
L’ensemble des matières que l’on place dans le bac vont en quelque sorte être digérées notamment grâce à l’ajout d’un activateur, une poudre composée de micro-organismes efficaces (dit EM). Dans la nature, la dégradation de la matière organique en humus se fait par une faune et une flore composées de champignons et de bactéries. Ces organismes « effectifs » représentent environ 10% de la population de micro-organismes naturellement présents dans les sols. Les EM sont un mélange de 80 souches sélectionnées de micro-organismes efficaces. Leur utilisation pour le compost permet d’imiter le fonctionnement d’un humus très sain et d’optimiser la bonne dégradation de la matière organique. Les poudres à Bokashi se trouvent facilement sur internet (voir ici par exemple contenants et poudres activées pour compost Bokashi) mais on peut également les faire soi-même.
Le bokashi produit un très bon terreau, parfait pour les plantes d’intérieur
En pratique, comment bien démarrer son Bokashi ?
Il vous faut un contenant équipé d’un robinet pour récolter le jus d’engrais qui, utilisé dilué (à 1% avec de l’eau), servira à booster les plantes et les arbres fruitiers de la maison, de la terrasse ou du jardin et à les maintenir en bonne santé. Dans le fond du récipient se trouve une passoire qui va retenir les déchets et par laquelle va s’écouler l’engrais liquide (non dilué cet engrais très puissant peut servir à déboucher des éviers et assainir des canalisations).
Pour commencer le Bokashi, on vient saupoudrer le fond du contenant avec un peu de poudre à Bokashi. Ensuite, on place l’ensemble des déchets (légumes, fleurs, thé, café, coquilles…) en les tassant légèrement pour supprimer l’air. En effet, moins il y a d’air, plus les micro-organismes placés dans la poudre (de son généralement) vont se développer et être actifs. A ce stade, on saupoudre à nouveau de poudre de son pour activer le compostage des déchets et on ferme hermétiquement le contenant. En quelques semaines les déchets se transforment en jus et en un excellent terreau.
Le bokashi permet de chouchouter son potager ou ses plantes en pot sur la terrasse
Pour aller plus loin
Découvrir le livre Bokashi, Manuel du compost urbain à la Japonaise – Antonin Padovani
Sur Cultura.com
Bokashi désigne un procédé permettant de composter tous les déchets de la cuisine sans odeur et en un minimum de place.
Ce petit guide joliment illustré, à la fois précis et concis, nous explique tout ce que l’on doit savoir sur le bokashi : comment le construire soi-même, comment il fonctionne, le processus de fermentation qui est à l’oeuvre, comment l’alimenter, comment obtenir un engrais très puissant et comment l’utiliser…
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